Contrairement aux e-marchands ou le secteur du voyage, les producteurs de biens de grande consommation (CPG) n’ont que très rarement de relation directe avec leurs consommateurs. La raison est simple: entre eux se positionnent les intermédiaires, les distributeurs. Contrairement aux compagnies aériennes ou agences de voyages, ces producteurs n’ont donc pas ou très peu d’accès aux données concernant le profil de chaque utilisateur, leurs habitudes de consommation en ligne, intentions d’achats et données personnelles qu’ils auraient fournies volontairement etc. Or, le pire est que les secteurs qui habituellement ont accès à ces données n’en tirent pas tout à fait profit alors qu’ils sont assis sur une mine d’or ! L’analyse vient de Tim Mayer, CMO à Trueffect, sur adexchanger. Et pourquoi ?
Parce qu’une marque qui dispose des données au sujet de ses clients et prospects peut communiquer avec eux non seulement sur son propre site et applications, comme partout ailleurs sur le web, grâce à la technologie programmatique, aux logiciels de tracking, aux plateformes de gestion de données (DMP) et ainsi va ! Plus encore, en établissant des profils types, elle peut aller chercher d’autres utilisateurs – des nouveaux – ayant les mêmes caractéristiques générales, grâce aux algorithmes du type look alike et les achats programmatiques. Pourquoi alors s’en priver ?
Il reste cependant que la clé, le plus important trésor pour garantir une pertinence à ses campagnes demeure bel et bien les données que la marque dispose sur ses prospects et clients directs, ce que l’on appelle les données 1st party. Car savoir un peu plus sur ceux et celles qui consomment ses produits est avoir accès à ses meilleures audiences.
Mais comment faire quand on ne dispose pas de ces données, cas des producteurs de biens de grande consommation ? On revient aux bons et vieux programmes de fidélité, suggère Tim Mayer. « Le programme de fidélité est un moyen intéressant pour tenter de se connecter avec les consommateurs, savoir un peu plus à leur sujet et cibler d’autres consommateurs qui s’y ressemblent partout sur le web, avec de la publicité et la recommandation de produits complémentaires. » Même si le programme de fidélité n’a pas la force d’un e-commerce, il s’agit sans doute d’un instrument efficace pour se rapprocher de ses clients, dit-il.
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LUL