La directive RGPD forcera les éditeurs de sites à obtenir le consentement explicite de leur audience pour le tracking de leur activité online, la collecte et l’utilisation des précieuses données les concernant.
Nul ne sait si ce consentement sera aisé ou ardu à obtenir, mais dans le doute, les éditeurs réfléchissent à la meilleure façon de convaincre les internautes de donner ce précieux sésame. Une des pistes qui tient la corde repose sur le principe du « tracking wall » qui laissera naviguer sur un site toute personne ayant accordé son consentement au tracking, mais le refusera à l’internaute qui refuse la collecte et l’utilisation de ses données. Le tracking wall est ainsi proche dans sa logique des sites qui refusent leur contenu aux utilisateurs ayant activé un adblocker, les empêchant de monétiser leur venue et la consommation de leur contenu.
La directive n’étant pas encore totalement ficelée, il n’est pas encore totalement clair que le tracking wall sera autorisé ou non. En théorie un site est libre de définir ses termes d’utilisation, mais d’un autre côté, la directive prévoit que le consentement des internautes doit être « libre ». On pourrait alors argumenter qu’un tracking wall ne laisse pas l’utilisateur libre de son choix.
Les discussions commencent seulement… !
Bertrand Pichot d’après Digiday