Dans le cadre du programmatique, les éditeurs de données transmettent aux ad exchanges de nombreuses données (démographiques, comportementales, etc.) concernant leur audience. Or, à l’heure où le programmatique capte une part non négligeable des investissements en publicité digitale, les annonceurs ont trouvé la ruse pour obtenir les données d’audience en contournant les éditeurs.
En achetant des données tierces auprès de fournisseurs de data en parallèle de quelques impressions, les annonceurs peuvent en effet créer leurs propres segments d’audience cible ou modèles look alike et obtenir de l’inventaire à un coût moindre. De plus, pour les acheteurs, enchérir serait devenu la tactique parfaite pour passer au crible les données des éditeurs, sans avoir nullement l’intention de remporter l’enchère.
Bien que le header bidding induise une hausse des CPM, les éditeurs se retrouvent lésés par le manque de contrôle qu’ils détiennent sur leurs données suite à la popularisation du procédé.
En faisant appel à des consultants en data ou data scientists, les éditeurs pourraient néanmoins déterminer les segments d’audience qui leur rapporteraient le plus. Une autre solution serait en outre qu’ils créent leurs propres technologies pour garder la mainmise sur leur data. Cependant, les technologies demandent de gros investissements et les ressources sont rares.
Stéphanie Silo d’après Digiday