En monétisant l’accès à leur contenu, les éditeurs qui sont passés au paywall ont tiré profit d’une nouvelle opportunité de revenus leur permettant de pallier le déclin des revenus publicitaires. La stratégie du paywall peut donc être gagnante, à condition que les éditeurs qui s’y lancent veillent à répondre à certains pré-requis.
Avant de se lancer sur le paywall et de trouver le modèle idéal à adopter, les éditeurs doivent s’interroger sur la perception de leur identité et sur ce qui les unit à leurs audiences. Car en plus d’investissements significatifs pour innover et d’une vision sur le long terme, ce qui a fait la réussite des grands éditeurs est en effet : une identité forte et unique mais aussi la confiance et l’engagement de leurs audiences.
En outre, certains éditeurs qui avaient mal analysé leurs audiences au regard du contenu qu’ils proposent (ex : tabloïds) se sont vus repasser au modèle d’accès gratuit. En effet, la prise de décision d’achat de contenu dépend bien de l’intérêt du public pour celui-ci mais surtout de sa qualité (informations inédites, études, analyses, etc).
Les éditeurs doivent de plus réaliser tout ce qu’implique la stratégie paywall. Certes, opérer derrière un pare-feu permet d’augmenter sa connaissance de l’utilisateur grâce à leurs données, cependant, l’audience sera plus réduite au même titre que l’inventaire publicitaire.
Stéphanie Silo, d’après AdExchanger