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SSP : Improve Digital lance son ad-exchange privatif vidéo / Interview avec Christophe Menard, le VP Business Development France

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ChristopherPicQuelques mois après son rachat par le Suisse PubliGroupe, Improve Digital lance son offre vidéo à destination des éditeurs, basé sur sa plateforme 360Yield, Improve surfe donc sur deux tendances : celle des ad-exchanges privatifs et celle de l’explosion de la consommation de vidéos. Alors que certains SSP se focalisent sur le display, la vidéo ou le mobile, Improve se positionne comme acteur généraliste combinant ces trois formats dans un même outil. Interview avec Christophe Menard, le VP Business Development France d’Improve Digital.

Improve Digital a été racheté il y a maintenant six mois par PubliGroupe, que s’est-il passé depuis cette annonce ?

L’acquisition par PubliGroupe nous offre des moyens supplémentaires qui nous permettent d’avancer plus rapidement sur notre Road Map et la vidéo en fait partie. En terme de stratégie, nous gardons le cap. Il n’y a pas de changement majeur, nous continuons à travailler de façon indépendante au sein du groupe comme peut le faire Zanox.

Votre propriétaire, Publicitas (qui appartient à PubliGroupe) devrait bientôt lancer son ad-exchange privé, quels sont les résultats des premiers tests menés ?

En effet, Publicitas travaille sur son Private Ad Exchange appelé « The Mark ». Il représente une nouvelle génération de Place de Marché Publicitaire où l’audience des éditeurs premium pourra être mise en relation avec les annonceurs – en temps réel. The Mark est une place de marché privée premium connectée à tous les acheteurs présents dans le « monde de l’automatisé » soutenu par le réseau Publicitas – présent dans plus de 20 pays.

Improve Digital fournit la technologie sur laquelle s’appuie The Mark. Nous nous occupons d’eux comme tous nos clients. Je ne peux pas divulguer les résultats à proprement parler cependant je peux vous dire que la collaboration est très positive.

 

Slide2-635x449Quel est votre positionnement en France ?

Notre positionnement est le même sur tous les marchés où nous sommes présents. Nous visons les éditeurs premium. Ce qui va nous différencier est davantage ce que nous proposons aux éditeurs. Nous cherchons à répondre aux besoins des éditeurs plutôt que d’imposer une solution toute faite. Nous travaillons avec des « Private Market Places » (PMP’s) depuis plus d’un an, proposons des dispositifs impactants comme les floor ads, les habillages et nous proposons aux éditeurs d’exploiter leur 1st party data avec leur propre PMP’s.

Être un acteur européen a un prix, nous avons dû patienter pour obtenir toutes les connections RTB.  Les équipes des principales technologies DSP ne pouvaient faire face à toutes les demandes, nous avons dû attendre notre tour. Ceci est maintenant derrière nous, toutes les connections sont maintenant faites depuis plus d’un an. Nous sommes aujourd’hui connectés à plus de 1350 partenaires. A titre d’exemple, plus de 32 000 annonceurs ont acheté en RTB durant les 3 derniers mois.

Qui sont vos clients ?

Nous travaillons avec plus de 80 éditeurs Premium en Europe et nos principaux marchés sont la Scandinavie, l’Allemagne, le Benelux et l’Espagne. Nos clients – que vos lecteurs reconnaitront sans aucun doute – sont Deezer, eBay, Sublime Skinz, 20minutos en Espagne, Spilgames

 

Comment vous différenciez-vous d’Appnexus et de Rubicon Project?

Je parlerais davantage de ce qui nous rend unique. Notre plateforme prend des décisions dans l’intérêt des éditeurs, ce qui est fondamentalement différent des plateformes d’achat.

Aussi je voudrais mettre l’accent sur les capacités holistiques de la plateforme. Le système peut prendre des décisions en temps réel pour l’éditeur en prenant en compte les budgets RTB, les budgets provenant des réseaux et des campagnes directes des éditeurs en mixant tous les modèles économiques possibles (CPM, CPC, CPA). Les résultats sont simples : des prix et des revenus plus élevés.

Nous étions parmi les premiers acteurs à lancer les PMP’s et ainsi permettre aux éditeurs d’ajouter leur 1st party data. Durant la dernière année, nous avons pu constater l’impact de la data sur les eCPM. Nous avons atteint des eCPM à plus de 6 euros sur le Top 3 des éditeurs premium de certains marchés –  ce qui peut générer plusieurs millions par mois.

Depuis peu, nous offrons les publicités text, web, mobile web et vidéo en une seule solution.

Si l’on ajoute à cela nos capacités d’adserving, je pense que tout cela nous donne une position unique.

Quelles expériences avez-vous mené dans le domaine des ad-exchanges privatifs ? Pouvez-vous donner quelques exemples ?

Nous travaillons de façon unique puisque nous construisons pour la majorité de nos clients des private adexchanges. Cela est bien différent des PMP’s. Avec Improve Digital, nous donnons la possibilité aux éditeurs de conserver la relation avec les agences et les annonceurs quand bien même ils ne souhaitent pas utiliser un PMP. Nous pensons que cela est stratégiquement la meilleure option pour les plus grands éditeurs premium.

DEMAND-API-FR-635x449Chez vos éditeurs français, quelle est la part des impressions qui transite en RTB ? Quel volume cela représente-t-il ?

Le RTB représentent entre 60% et 80% des revenus. Cela dépend principalement de paramètres tels que les prix plancher.

 

La semaine dernière, ComScore a révélé que la moitié des bannières n’est pas visible, comment intégrez- vous la visibilité pour les acheteurs ?

La visibilité est un sujet clé pour les acheteurs RTB. Leur intérêt est de différencier la valeur de chaque impression. Cependant la visibilité n’est pas le seul indicateur de la valeur. Une publicité à la fin d’un article de news peut clairement avoir une valeur très importante. Le lecteur finit son article et souhaite voir autre chose. La valeur va donc dépendre de l’action de l’utilisateur et non de son emplacement.

Ce sujet fait partie de notre road map, cependant nous le traiterons en gardant à l’esprit l’intérêt de l’éditeur. Nous travaillons aussi avec un « client advisory board » qui peut influencer la road map.

Comment appréhendez-vous l’inventaire mobile ?

Le web mobile représente déjà plus de 30% de notre trafic actuel. Nous serons prêts très prochainement pour les applications mobiles. Stay tuned.

Le secteur de la vidéo est déjà très encombré avec surtout des acteurs américains spécialisés comme TubeMogul, SpotXchange, BrightRoll, Adapt.tv, Videology et Google. Quelle est votre meilleur atout et votre plus grand faiblesse en tant qu’acteur européen ?

Je pense qu’il est extrêmement important de se différencier des acteurs qui se rapprochent davantage des réseaux et d’être focalisés sur les besoins et intérêts des éditeurs.

Les éditeurs souhaitent également disposer d’une solution unique qui leur permet d’avoir une vision analytique sur l’ensemble des leviers de monétisation (web, mobile, vidéo etc). C’est ce que nous proposons aujourd’hui.

Vous aviez sous-traité une partie du développement pour le bidder à IP on web, comment traitez-vous les évolutions de votre technologie ? Vous appuyez-vous sur des experts tiers ?

Nous avons 30 développeurs à temps plein qui travaillent uniquement sur la technologie et les algorithmes propriétaires d’Improve Digital. Nous nous appuyons sur des technologies tierces lorsque cela a du sens. Nous utilisons par exemple Infobright pour analyser des grandes quantités de données. Ainsi nous pouvons utiliser les millions investis dans la société sur des fonctionnalités clés pour nos clients.

Pour la vidéo par exemple, faites-vous appel à un tiers particulièrement pour la bande passante nécessaire ?

Absolument pas. Nous faisons tout en interne.

Qu’est-ce qui fait votre force en tant qu’acteur européen face aux géants américains ? Allez aux US ? C’est dans vos plans ?

L’acquisition d’Improve Digital par PubliGroup nous a donné les moyens de nous développer plus rapidement. Nous pouvons facilement nous comparer aux Américains en termes de capacités et de fonctionnalités. Être le premier n’est pas quelque chose d’idéal, nous travaillons à être les meilleurs dans notre domaine.

En comptant les développeurs, nous avons 80 personnes à temps plein en Europe. Cela donne clairement un avantage au niveau des relations locales avec nos partenaires. Grâce à notre nouvel actionnaire, nous ajoutons maintenant 22 bureaux commerciaux à notre force commerciale.

Nous faisons maintenant parti d’un solide groupe dont l’ADN est celui d’un éditeur premium. Notre objectif est de fournir une valeur ajoutée aux éditeurs aujourd’hui, demain et dans 5-10 ans. Tout cela nous positionne comme un partenaire clé pour mettre au point des stratégies de création de private ad-exchanges sur le long terme, incluant les ventes directes premium.

Nous avons gagné de nombreux tests ces derniers temps face à la concurrence américaine que ce soit en Europe ou encore en France. Nous ne planifions pas d’aller aux US pour le moment.



IMPROVE DIGITAL – CONSTRUISEZ VOTRE AD EXCHANGE & ENTREZ DANS LE RTB from Improve Digital on Vimeo.

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