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Native : Social et mobile, Uplike fait le choix de la publicité native avec MoPub

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Uplikexemple

jonathan-polaUplike est un tout nouveau réseau social de partage de favoris mais aussi de contenus créés par les utilisateurs eux-mêmes, à partir de leurs appareils mobiles. Développée en France et lancée fin 2012, l’application cartonne aux Etats-Unis et serait déjà à plus de 2 millions d’utilisateurs et un mot d’ordre : pas de pub invasive. Pour découvrir et creuser leur stratégie de monétisation native nous interviewons Jonathan Chemouny, responsable du développement et de la stratégie d’Uplike.

Tout d’abord pouvez-vous nous dire deux mots sur quelle est votre différence par rapport à d’autres réseaux de partage comme Instagram ou à Pinterest ?

A l’ère du « content is king » et de l’image omniprésente, Uplike combine les deux pour offrir une nouvelle expérience du contenu visuel. D’ailleurs, nos utilisateurs nous présentent souvent comme la fusion entre Pinterest, Instagram et Twitter.  Cela s’explique par notre approche très visuelle et la facilité de partager du contenu et notamment des photos avec des filtres et des effets. Mais les comparaisons s’arrêtent là. Uplike a la volonté de recentrer tous les échanges autour de tous les contenus. Sur Uplike, nos utilisateurs peuvent partager avec le monde entier aussi bien leurs photos que des sites internet, des lieux, des vidéos, des GIFs animés ou même de la musique avec notre récente intégration de Soundcloud. De véritables fils de discussions se créent à partir du contenu échangé. Et c’est assez génial de voir des Japonaises et des Américaines commenter la photo d’une robe d’une utilisatrice basée à Londres!

Vous avez atteint déjà plus de 500 mille téléchargements. Développée en France votre application est déjà fortement présente aux Etats-Unis, votre premier marché. Dans la mesure où les téléchargements sont gratuits chez vous, pouvez-vous nous dire en deux mots quel est votre business model ? Et l’importance de la publicité dans votre business model ?

L’application Uplike rencontre un vrai succès. Un fait marquant : depuis notre lancement, nous avons été « featurés » sur iPhone et iPad, plus de 400 fois dans plus de 100 pays. Toutes plateformes confondues (Play Store, Appstore et Amazon Appstore, utilisateurs Web), nous sommes à désormais à plus de 2 millions d’utilisateurs. L’application Uplike est déjà utilisée dans plus de 100 pays. Effectivement les USA sont de loin notre premier marché en nombre d’utilisateurs et en revenus, vient ensuite la Grande Bretagne puis la France. C’est aussi le pays où l’utilisation d’Uplike est la plus importante que ce soit en nombre de sessions, de création de contenus et de temps passé. Le modèle économique d’Uplike repose sur la publicité et le social commerce. Même si nous testons de nouvelles briques de monétisation, la publicité reste notre principale source de revenus. A ce sujet, nous sommes innovants en proposant à nos utilisateurs du réel native Ads (publicité native), disruptif plutôt qu’intrusif.

Uplike1Vous faites usages de la plateforme MoPub de publicité native afin dites-vous de préserver l’expérience utilisateur. Pouvez-vous nous expliquer comment cela se passe concrètement ?

Nous sommes « User & Content » centric. Le bon message dans le bon format vers le bon utilisateur, voici notre approche. Lorsque nous avons décidé de mettre en place de la publicité sur Uplike nous ne voulions surtout pas dégrader l’expérience utilisateur.  Trop d’applications proposent des formats qui ne sont juste qu’une transposition inadaptée de leurs publicités web vers le mobile. Aussi, quand on sait que 50% des clics sur des bannières traditionnelles sont accidentels, on réalise que ni les annonceurs, ni les éditeurs, ni les utilisateurs ne sont gagnants. C’est pour ces raisons que nous avons privilégié des formats natifs qui se fondent dans le reste du contenu tout en restant bien sûr clairement identifié comme étant de la pub. Nous diffusons des publicités que nous construisons dynamiquement en fonction de la vue. Les annonceurs nous fournissent simplement un fond et une icône, un texte. Afin de faire ressortir l’icône et le texte nous appliquons un traitement sur le fond de l’image. Aujourd’hui, 100% de l’inventaire d’Uplike est au format natif. A ce jour nous n’avons jamais eu la moindre plainte concernant ces publicités.

Comment se passe-t-il le ciblage de l’utilisateur de votre application ? Quelles données utilisez-vous pour segmenter votre audience ?

Avec Mopub, nos annonceurs profitent de ciblages standards tels que la plateforme mobile, géo, connectivité, type d’appareils, opérateur etc. A cela s’ajoutent des ciblages avancés où nous pouvons remonter à la plateforme des données démographiques et des données contextuelles (hashtags utilisés sur Uplike par exemple). Enfin, les DSP et les networks connectés à Mopub peuvent utiliser leurs propres ciblages. Facebook Audience Network, par exemple, utilise les ciblages de Facebook lorsque leurs publicités s’affichent sur Uplike via Mopub.

Comment est-ce que l’annonceur arrive à afficher à un profil précis un message publicitaire ? Et comment faites-vous pour que ce message n’interrompe pas l’expérience de l’utilisateur ?

La publicité est diffusée comme un Uplike, elle s’adapte au mode de navigation de l’utilisateur, liste ou plein écran. Lorsque l’utilisateur clique sur une publicité il est soit redirigé vers le app-store correspondant à sa plateforme mobile soit sur le site de l’annonceur dans une vue plein écran sans avoir à quitter Uplike. L’utilisateur reste donc dans sa logique de navigation sans se sentir « forcé » à voir une publicité. Il la considère comme une recommandation au même titre que ses autres Uplikes (contenus partagés).

Uplike2Pourquoi avoir choisi MoPub ?

Uplike est une start-up française basée à Paris mais qui délivre des impressions dans plus d’une centaine de pays. Nous cherchions une solution publicitaire nous permettant de monétiser facilement, partout dans le monde, offrant un fillrate élevé et « Native advertising friendly ». Après avoir benchmarké plusieurs plateformes notre choix s’est arrêté sur MoPub. Mopub est une plateforme reconnue, stable, qui permet de mettre en place facilement de la médiation et qui a une réelle longueur d’avance sur les formats natifs. Mopub bénéficie aussi de la puissance de Twitter. Enfin, les équipes techniques et commerciales sont excellentes et réactives. Le choix de travailler avec eux était donc évident.

Quel est votre avis sur l’utilisation de la publicité native de surcroît en mode programmatique ?

La publicité native, beaucoup en parlent mais au final peu de monde en fait vraiment. Peut-on vraiment parler de publicité native quand il s’agit de placer un interstitiel entre deux écrans ? Je ne pense pas et pourtant, je vois beaucoup d’éditeurs qui proposent cela sous l’étiquette « native advertising ». Il y a encore une frilosité des éditeurs qui s’explique par le fait que le natif est un changement radical qui peut impacter significativement les revenus publicitaires. Si la plupart ont souhaité sécuriser Q4 (période stratégique) ; ils seront probablement nombreux à intégrer des formats natifs durant le premier semestre 2015. Natif + Programmatique devrait être la combinaison gagnante pour de nombreux éditeurs mobile en 2015.

Quel impact sur vos revenus ?

Lorsque nous avons lancé la publicité native avec Mopub, nous avions un objectif de RPM à $2. Nous avons rapidement atteint cet objectif et l’avons même dépassé dans plusieurs pays. Nous profitons des fonctionnalités de médiation de MoPub et avons mis en place des règles d’optimisations assez développées qui nous permettent d’obtenir des fill rates élevés avec les meilleurs CPM. Aujourd’hui nos revenus en publicité native progressent de +20% tous les mois. 



Nous savons par exemple que Pinterest est un réseau social très convoité par les annonceurs vu le champ d’opportunités qu’un réseau social où l’on se suggère de bons plans ouvre aux marques (23% des ventes en lignes générées par les réseaux sociaux proviendraient de Pinterest). Est-ce aussi votre objectif ? Pensez-vous être bien placé pour ça ?

Nous testons depuis décembre un nouveau format développé en interne qui s’apparente à du social native e-commerce. C’est la possibilité d’associer un lien marchand à un Uplike. Le produit marchand devient alors viral et bénéficie des mêmes fonctionnalités qu’un Uplike. La transaction se passe sans quitter Uplike. Nous travaillons actuellement avec un acteur spécialiste du retail aux US. Les premiers résultats sont très encourageants. Nous aurons peut-être l’occasion de vous en parler plus en détail prochainement.

Très bien, nous y reviendrons ! Enfin, l’intérêt de la publicité native semble largement acquis pour l’industrie de la publicité depuis longtemps. Mais derrière ce concept, beaucoup de notions et de pratiques différentes peuvent se cacher. En résumé, quelle est votre définition de publicité native (en ligne) ? Et de publicité native programmatique ?

J’apporte une nuance sur le fait que l’industrie online ait depuis longtemps largement adoptée la publicité native. Si de nombreux éditeurs et annonceurs sont déjà passés aux formats natifs, un gros travail d’évangélisation reste à faire en Europe. Nos annonceurs français par exemple, se font rares et les visuels envoyés sont souvent des fonds de bannières traditionnelles que nous devons placer en background. L’équilibre annonceurs/publishers devrait se faire courant 2015. Enfin, je partage la définition de Mark Howard (CRO chez Forbes) qui résume assez bien la publicité native ‘It’s all about using the same tools and playing by the same rules’.

 

Luciana Uchôa-Lefebvre

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