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Evolutions de la publicité programmatique vidéo en France

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Dans l’écosystème français de la publicité programmatique, en pleine évolution,  le paysage vidéo se transforme et se développe lui aussi, poussé par un intérêt croissant des annonceurs, ici comme ailleurs. C’est vrai. Mais pas seulement pour cette raison. La France a – ici encore – sa spécificité : le développement du out-stream – les formats vidéo proposés sur les pages mais pas au sein d’un film ou flux vidéo. L’out-stream permet de déverrouiller, en quelque sorte, un marché qui souffrait d’un manque considérable d’inventaires vidéo, et ce contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, où ce type d’inventaire abonde, nous explique Sophie Davidas, responsable France de SpotXchange, fournisseur américain de solutions technologiques pour les éditeurs d’inventaires vidéo, qui commence à faire parler de lui en France. « En Europe la rareté d’inventaires vidéo in-stream a poussé la créativité qui a fait émerger le format out-stream », dit-elle.

SpotXchange joue sans doute désormais la carte du développement en Europe : auparavant présente uniquement au Royaume-Uni, l’entreprise vient de s’établir en France et en Espagne, cherche à s’implanter en Allemagne et ne cache pas ses ambitions en Italie. « La France, avec le Royaume-Uni demeure sans doute le marché le plus intéressant en Europe », reconnaît Sophie.

Ici, l’entreprise démarre. Elle et est en phase de signature et d’intégration avec plusieurs éditeurs. La plateforme rassemble un inventaire de 200 millions de visiteurs venant de 80 pays et 400 millions d’enchères vidéo tous les jours… Fondée en 2007 pour proposer aux éditeurs une place de marché vidéo à même de valoriser leurs inventaires, à un moment où l’on commençait à peine à entendre parler des ad-servers vidéo, SpotXchange a été la première à faire du RTB pour les vidéos, en 2010, année où elle a mis un pied au Royaume-Uni.

Le site de l'entreprise SpotXchange.
Le site de l’entreprise SpotXchange.

Une solution qui cherche à valoriser les inventaires vidéo

L’intérêt semble assez évident pour les éditeurs. L’entreprise se positionne de leur côté, puisqu’elle les aide à monter leur propre place de marché privée, tout en leur offrant l’ad-exchange « ouverte » SpotXchange, qui travaille avec une vingtaine de SSP dans 80 pays et où l’éditeur n’a pas les manettes mais fixe tout de même son prix plancher.

De plus, l’entreprise propose depuis septembre un outil de « deal management », permettant aux éditeurs de coupler – à l’aide d’une seule interface – leurs private deals, qui pourraient avoir ainsi priorité sur les autres ventes en RTB, avec leurs places de marché privées et, en derniers recours, si telle est la stratégie, les ad-exchanges ouvertes et autres partenariats. L’éditeur peut ainsi proposer en exclusivité une partie de son inventaire à des annonceurs avec qui il aura fixé son deal, tout en basculant les invendus à sa place de marché privée, ou encore, troisième niveau, aux ad-exchanges ouvertes.

 « Pouvoir gérer au sein d’une même plateforme les privates deals et vendre en RTB son inventaire est une évolution naturelle vers laquelle tend le marché, dont la première conséquence est la valorisation maximale de l’inventaire de l’éditeur », analyse Sophie. A noter que là aussi, côté vidéo, comme pour le display, les ad-exchanges privées restent une spécificité française.

Enfin, il est intéressant de prendre note de l’engagement sécuritaire affiché par l’entreprise : toute campagne publicitaire rentrée est mise en quarantaine pour évaluation, la validation ayant lieu sous 48 heures ; dans l’autre sens, tout éditeur cherchant à y faire partie doit soumettre son inventaire à l’analyse de l’entreprise, qui bâtit ainsi sa liste blanche d’inventaires fréquentables, et premium.

L.U.L.

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2 questions déja posées

  1. je tiens a preciser que le manque d’inventaire video « premium » (tel que nous l’entendons en Europe c’est a dire associé a un contenu editorial reconnu et qualitatif) est bien le meme aux US qu’en Europe. je dirai même qu’il est encore plus marqué aux US qu’en France, il y a outre Atlantique une pénurie d’inventaire video premium face a une demande explosive des annonceurs qui basculent leurs budgets TV en digital video. L’oustream et plus particulierement l’inRead se deploit tout aussi vite sur le marché américain que sur la France ou l’Europe. Pour une fois que la France surprend les marchés internationaux par son innovation en creeant le concept de l’Outstream… un peu de cocorico, ne nous en privons pas 😉